TEMPO Part.1
Etudiants de l'école des Beaux-Arts de Paris/édition 2015
#15



Exposition du 16 décembre au 26 décembre 2015
Vernissage le mercredi 16 décembre de 18h00 à 21h00


ABSTRACT PROJECT réserve dans sa programmation une invitation faite à de jeunes artistes issus de l’école des Beaux-Arts de Paris. C’est un rendez vous annuel qui nous permettra de suivre, dans leur prise de risque, une sélection de plasticiens qui engagent leurs pratiques autour de(s) abstraction(s). Certains s’en revendiquent. Pour d’autres, la référence est une parmi d’autres.

Pour Benoit PORTA, Gaëtan DI PIZIO, Théophile STERN et Charles LE HYARIC, c’est une approche presque méditative du temps qui permet la réalisation de l’œuvre. Le temps comme rythme adopté au cours du processus de création. Le temps qui leurs permet d’être poétiquement engagés.

Si l’on se réfère à la définition qu’en donne le Larousse, le tempo correspond soit à la vitesse d'exécution d'une œuvre ou à la notation des différents mouvements dans lesquels un morceau est écrit ou exécuté. Soit et de façon littéraire, au rythme de déroulement d'une action quelconque.


Chez Benoit Porta, la question de l’entropie et de la transformation d’un état à un autre invoque à la fois le tempo du microscopique et du macroscopique. Les concrétions qu’il présente provoquent et établissent des liens entre un rythme perceptible et infini. Son travail agit aussi bien en tant que sculpture que témoin d’un temps en action.



Pour Gaëtan Di Pizio, son langage formel le rapproche naturellement de l’histoire de la peinture ; des codes qui jalonnent l’abstraction. Mais sa pratique plastique doit également à la faculté qu’il entretient d’être dans un état d’improvisation ; dans un engagement physique et ponctuel que l’on prête habituellement au musicien. Avec ses peintures, il crée des espaces autonomes qui reflètent ses processus intellectuels et émotionnels.



Les totems de Théophile Stern sont déjà création pure. La matière première de ses sculptures ayant eu d’autres fonctions dans un temps passé, son approche chaotique visible dès la collecte des matériaux « permet l’analyse de chaque chose suivant différents espaces et contextes » . Fluidité, élasticité, mouvement : on pourrait penser ses totems comme baroque ; comme le pli qui va à l’infini. Si l’on se réfère à la pensée du philosophe Gilles Deleuze à propos de la matière leibnizienne, « il s’agirait toujours de plier, de déplier, de replier ». La multiplicité n’est pas ce qui a beaucoup de parties, mais ce qui est plié de beaucoup de façons. Les plis du monde, les plis de l’âme, les plis des organismes, les plis du corps. Les totems de Théophile Stern semblent signifier tout à la fois.



Charles le Hyaric quant à lui en appelle à cette idée que tout atome dans ses qualités se déplace de manière ordonnée. « Ce que je veux dire, c'est que tout bouge, tout le temps, tout se détériore ou se transforme avec le temps ». C’est un travail du temps, de sa trace, de ses strates. Dans cette peinture qui s’intitule « Ether », les matériaux utilisés prennent leur place de façon symbolique comme puissance poétique et spirituelle. Nous sommes face à un éther alchimique témoin de sa propre construction. Un éther porteur des forces qui font la vie. Un éther qui interroge les hommes depuis l’antiquité.

Pour ces jeunes artistes, c’est donc le système instable qu’ils mettent en œuvre dans leur travail - système qui est sensible aux conditions du matériau ou à l’attitude - qui devient aussi l’enjeu de leur pratique. Ce sont des tempos assumés qui font la genèse de l’œuvre et sa lecture par le spectateur. Un processus de création qui agit comme source de vérité poétique ; une forme de métaphysique implicite.


accomodating the mess
#14

expsotion #10

Exposition du 02 décembre au 12 décembre 2015
Vernissage le mercredi 2 décembre de 18h00 à 21h00

« […] il y aura une nouvelle forme […] et cette forme sera d'un type qui admet le chaos et ne tente pas de dire que le chaos est autre chose […] c'est pourquoi la forme elle-même devient un sujet de préoccupation parce qu'elle existe comme un élément distinct de la matière qu'elle organise. Trouver une forme qui accommode le désordre, c'est aujourd’hui la tâche de l'artiste. »

Samuel Beckett, 1961 

Avant tout, une précision : cette exposition ne cherche pas à répondre aux attentes de son intitulé ni à soumettre les artistes au défi posé par les mots de Beckett. Le titre n’est pas un thème et il ne veut pas catégoriser les artistes. L’exposition cherche simplement à considérer les œuvres exposées ici en regard du texte de Beckett, qui semble tout aussi pertinent aujourd’hui qu’au moment de sa formulation, il y a plus que 50 ans. « The mess » a évolué, les réponses artistiques et critiques aussi, mais la nécessité de répondre à ce défi demeure.

Cet objectif – considérer les œuvres présentes en regard du texte de Beckett – laisse une grande latitude pour apprécier comment chaque artiste « accommode le désordre » ou même s’il, ou elle, se place consciemment en position de le faire. Ce que nous avons tous les quatre en commun, c’est un lien puissant avec la forme qui admet néanmoins, et de façon explicite, la complexité visuelle/perceptuelle du monde physique tout comme l’éclectisme formel de l’art contemporain. Cependant, c’est ce qui nous distingue, notamment notre façon de penser la phrase de Beckett, qui constitue l’aspect le plus stimulant de cette exposition. Afin d’articuler notre diversité, chaque artiste a répondu aux questions suivantes concernant sa démarche :

La vie sur terre au XXI e siècle présente aux êtres humains une panoplie sans précédent de stimuli perceptifs. À cela s’ajoute pour les artistes le défi de saisir toute la gamme des formes expressives générées par leurs contemporains. En tenant pour acquis qu’en tant qu’être humain et comme artiste vous ne pouvez échapper à cette surabondance perceptive, comment figure-t-elle dans votre processus de création ? Comment l’utilisez-vous, quels filtres lui appliquez-vous, comment la transformez-vous ou la rejetez-vous, comment en prenez-vous le contre-pied ? En bref, comment « accommodez-vous le désordre » ?


“…there will be a new form…and this form will be of such a type that it admits the chaos and does not try to say that the chaos is really something else…That is why the form itself becomes a preoccupation, because it exists as a problem separate from the material it accommodates.  To find a form that accommodates the mess, that is the task of the artist now.”

Samuel Beckett, 1961

First of all, a disclaimer: this is not an exhibit that seeks to fulfill either its title or Beckett’s challenge. The title is not a theme, and it does not intend to categorize the artists here represented. The exhibition seeks simply to consider the work on view in the context of Beckett’s statement, which seems as pertinent today as when formulated, over 50 years ago. “The mess” has evolved, as have artistic and critical responses to it, but the imperative of the artist to meet its challenges has remained constant.

To “consider the work on view in the context of” leaves a lot of latitude as to how each artist in this group “accommodates the mess,” or even whether he or she thinks consciously in terms of doing so. What we all have in common is a strong formal sense that nevertheless in one way or another acknowledges the visual/perceptual complexity of the physical world as well as the formal eclecticism evidenced in contemporary art practice. However, what differentiates us as artists, particularly with respect to our thinking about Beckett’s statement, is perhaps the more stimulating aspect of this show. To the end of articulating that diversity, each artist has been asked to respond to the following question concerning process:

Life on earth in the twenty-first century presents us humans with an unprecedented array of perceptual stimuli. For artists, there is the added challenge of processing the gamut of expressive forms generated by their contemporaries. Taking as a given that you, as a human being and an artist, cannot escape the experience of this contemporary perceptual overload, how do you process it in the course of creating your work? How do you use it/filter it/transform it/reject it/oppose it? In other words, how do you “accommodate the mess?”

 

Susan Cantrick, 2015

 

John Bunker

John Bunker
J'aime l'idée de l'abstraction pulvérisée, poussée vers de nouvelles formes par les forces extérieures du monde. Le collage est comme la petite soeur espiègle de l'abstraction. Les deux formes existent depuis un peu plus de cent ans en Occident. Historiquement, l'abstraction a un objectif plus élevé; le collage, en revanche, ajoute une touche provocante, satirique et ludique. Il me permet de tester sans cesse les limites de ce que peut supporter "le corps" d'une oeuvre. J'espère trouver un nouvel hybride de grammaire visuelle dans cet affrontement des matériaux et des formes. A partir des éléments glanés dans la rue, je tente d'élaborer des formes rigoureuses. En recyclant les matières les plus élémentaires, je détruis et reconstruis mes peintures, au fur et à mesure. J'aime l'idée d'infléchir l'histoire de l'abstraction vers des relations nouvelles et dynamiques avec le vif de la vie.

John Bunker

Susan Cantrick

Susan Cantrick


Je trouve intéressant de voir que la réponse de Beckett à la question de savoir comment accommoder le désordre est la précision. Bien sûr, la précision peut se révéler de plusieurs façons, celle de Beckett étant le dépouillement. Si le minimalisme n' est pas ma préoccupation, la clarté visuelle l'est. Je considère ma peinture comme une analogie de la perception préverbale et je veux qu'elle soit aussi articulée que possible, compte tenu de la capacité unique de la peinture à se donner avec une précision muette. Je me situe au seuil de la sphère linguistique - dans l'espace entre percevoir et dire - là où sensation, émotion, mémoire et intuition peinent à devenir cohérentes. Mon défi, c'est la création d'analogies, non du bruit blanc lui-même, mais du moment où il commence à infiltrer la conscience. La façon dont "j'accommode le désordre" consiste à saisir cette distinction. En utilisant des moyens numériques pour la composition, je peux agir presque à la vitesse de la pensée visuelle, sans quitter la zone préverbale et son kaléidoscope perceptif. C'est un processus dynamique de filtre qui donne de l'énergie à mon travail tout en répondant à mon besoin de structure et de rigueur.

Susan Cantrick

Juliette Jouannais

Juliette Jouannais
"Le désordre" serait pour moi source de questionnements, d'expérimentations et d'éblouissements. Je suis attentive aux langages plastiques les plus divers. Ayant une formation de sculpteur, l'espace réel, l'incidence de la lumière, la relation au corps et au déplacement sont pour moi des enjeux essentiels. La couleur est déterminante, c'est par elle que commence le processus de travail de mes papiers découpés. Je peins recto verso, le découpage me permet de préciser les formes, qui sont finalement accrochées ou suspendues. Les dos souvent monochromes provouent un reflet coloré sur le support, comme une aura. Certaines pièces sont bifaces, d'autres sont clairement unifaces. Avec les céramiques, c'est l'inverse, la forme précède la couleur. Le papier m'intéresse pour sa légèreté et sa malléabilité, il me permet de trvailler vite; pour les grandes dimensions, j'utilise du PVC. La céramique, c'est la sensualité de la terre associée à la couleur et une passerelle vers le "décoratif". Dans ces deux médias - papier/PVC et céramique - la combinaison volumétrique des motifs et des découpes produit une tension entre densité et légèreté.

Juliette Jouannais

Hilde Overbergh

Hilde Overbergh

Hilde Overbergh
Je m'émerveille, je pense, je m'approprie, je peins, je me souviens, je vois, je distingue, j'oublie, je google, je stratifie, je réduis, j'ajoute, j'élimine, j'attends, je raye, je recommence, j'agis, j'en fais trop, j'hésite, je lis, je tente, je rate, je transforme, j'instaure des règles, j'ai envie, je ne vois pas, je sais, j'essuie, je contemple, je brise les règles, je me concentre, j'écris, je me perds, je superpose, je choisis, je travaille jusqu'à ce que tout soit clair !

Hilde Overbergh

 

EN NETTOYANT MALEVITCH [interlude]

Exposition du 19 novembre au 27 novembre 2015
visible uniquement de l'extérieur.

Reprise à Abstract Project de l'exposition "Malévitch dernière exposition futuriste Web 2.0" présentée au Salon Réalités Nouvelles 2015, ici dans sa version dite "chaise bleue".
Les toiles de Malévitch ont été interprétées par David Apikian, Roger Bensasson, Joël Besse, Diane De Cicco, Olivier Di Pizio, Vanina Lange, Erik Levesque, Chantal Mathieu, Pierre Michelot, Jean Navailh et Jun Sato.
S'ajoutent un cylindre jaune et noir et deux cadres décadrés, coupés en deux, qui évoquent le drame récurrent des musées d'art contemporain quand le matinal technicien de surface fait disparaître une oeuvre ou deux...








Apparences
#13

expsotion #10

Exposition du 11 novembre au 14 novembre 2015
Vernissage le mercredi 11 novembre de 18h00 à 21h00

La peinture de ces deux artistes serbes, Saula Mile et Djordje Stanojevic, est une réaction au système agressif des nouvelles technologies et de l’hyper-production de tout ce qui nous entoure. Suite à leurs expériences dans le domaine de la science et des multimédias, ils ont décidé d’abandonner le milieu urbain afin de trouver la méditation et la paix cosmique que réclame leur retour à ce médium. C’est leur préalable pour s’exprimer. Un besoin de silence dans la créativité. Un retour à la nature et aux anciennes techniques. Ils qualifient leur approche de néonabisme.

Comme Jasper Johns qui émancipe l’encaustique, ces deux peintres contemporains insistent sur la splendeur et la force élémentaire des matériels picturaux. L’un et l’autre partent de la sensualité et de l’éros. Le fondement de leurs tableaux, c’est le discours net des matériels. Pourtant, ce n’est suffisant ni à l’un ni à l’autre. L’énergie de l’éros ou du thanatos se vide et de cette masse colorée chaotique et énergétique jaillissent des formes particulières qui sont une surprise autant pour eux que pour les spectateurs. Les traces des rêves et des souvenirs, la mémoire collective, les archétypes... Le monde des symboles étranges surgit de la matière colorée du tableau comme des dessins enfantins, préhistoriques, hors temps, tels à jamais.

Djordje Stanojevic

Saula Mile

Saula Mile

Djordje Stanojevic

http://www.djordjestanojevic.com/


HARENG CAPITAL
#12

exposition #12

Exposition du 28 octobre au 07 novembre 2015
Vernissage le mercredi 28 octobre de 18h00 à 21h00

Avec « Hareng capital » du 26 octobre au 7 novembre 2015,
Bernard Blaise et Alain Tergny dépassent les limites. Les limites de la poésie, celles du jeu de mot clin d’œil ironique, et celles de leurs formes de recherches personnelles.

exposition #12

exposition #12

exposition #12

Bernard Blaise est un artiste oulipien, construisant avec les mots des jeux qui le poussent hors cadre. Avec lui, le hareng sort en forme d’hommage ; il agit de même avec les formes et les matériaux. Il dit de lui même qu’il est plus un artiste abscons plutôt qu’abstrait. Quoi qu’il en soit, le préfix négatif « abs » ne lui convient pas : il n’ôte rien ; il rajoute toujours et encore ; une trajectoire jubilatoire.

exposition #12

exposition #12

Alain Tergny puise quant à lui ses sources dans l’art géométrique de Joseph Albers ou dans le mouvement cinétique, mais le choix de matériaux qui sortent de leurs champs habituels pour devenir lumière participe à la visitation inspirée des limites entre forme et flux lumineux. Ces deux artistes là ont plus d’un hareng dans leur sac, sac, sac.

exposition #12

Bernard Blaise : www.blaise-sculpteur.fr
Alain Tergny : www.alaintergny.com

 

Les Architectones numérisés de Malévitch
#11

expsotion #10

Exposition du 21 octobre au 25 octobre 2015
Vernissage le mercredi 21 octobre de 18h00 à 21h00

Présenté par Pascal Fancony, le projet que nous nommerons « Les Architectones » est une réalisation dans le cadre d’un partenariat entre des étudiants de l’École des Mines d’Alès (EMA) et de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes (Esban), suite à une convention de Recherche et de Développement entre les deux établissements.

Cette convention a porté sur la réalisation deux architectones de Malévitch, Gota1 et Alpha 1, au sein de l’unité de recherche sur la modélisation des matériaux, ici le béton.

Le projet a été co-dirigé par Pascal Fancony, plasticien, professeur honoraire Esba, intervenant à l’Ema, et Philippe Devillers, professeur à l’Ema, enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture  de Montpellier (Ensam). Le projet s’est déroulé sur trois ans avec deux équipes d’étudiants et de collaborateurs-professeurs respectifs de chaque école.

L’originalité du projet consiste dans un processus de travail en quatre temps :
- 1ère étape : modélisation des Architectones «Gota » en 2013 et « Alpha » en 2014 à partir des dessins et photographies de l’ouvrage de l’exposition de 1980 du Centre Georges Pompidou ;
- 2ème étape : étude très élaborée de béton autour de diverses contraintes : résistance, allègement, plasticité, texture, granulat, réflexion lumineuse ;
- 3ème étape : la fabrication de moules ;
- 4ème étape : la fabrication du béton et le coulage.

Pour cette exposition à l’Espace Abstract Project seront présentés :

  1. d’une part un jeu de plans et de dessins numériques 2D et 3D concernant l’architectone Gota ;
  2. d’autre part une épreuve volumétrique d’Alpha, à l’échelle 2 (version n°2, réalisée par Devillers et Fancony en 2015)

L’exposition sera accompagnée de photographies de réalisations architecturales d’architectes du XXème siècle, bâties dans le cadre de l’aménagement du littoral du Languedoc-Roussillon, qui peuvent être interprétées comme des citations ou de simples reprises des Architectones.

Ces Architectones sont des « architectures » utopistes verticales et horizontales de Kasimir Malévitch dont les maquettes ont été perdues et dont il ne reste que les plans théoriques, lesquels, par le processus de numérisation, permettent de mieux voir le procès de conception et de construction, et en particulier les modalités géométriques de la volumétrie.

Pascal Fancony, avec un regard de sémioticien de l’art et l’architecture, présentera, lors du colloque, une lecture de quelques-uns des enjeux du travail entrepris et fera un retour sur le processus qui a conduit Malévitch de « la peinture non objective au volume non objectif ». Il soulignera ce passage symbolique de la représentation à la construction comme étape fondamentale de la résolution et de l’invention de ces volumes architectoniques. Il conclura son propos sur une étude sélective de la présence de cette « stylistique architectonique » dans l’architecture du XXème siècle, manière d’ouvrir un échange avec le public sur le constructivisme d’hier et le constructivisme d’aujourd’hui autour de l’aller-retour de l’art à l’architecture et de l’architecture à l’art.

Le 29 juillet 2015 
P.F.







 

Jardin Géométrique
#10

expsotion #10

Exposition du 30 septembre au 17 octobre 2015
Vernissage le mercredi 30 septembre de 18h00 à 21h00



Jocelyne Santos

L'un des axes principaux de son travail de plasticienne, est la couleur en tant qu'énergie parlant directement à l'être intime, par le biais des émotions et des sens. Mais la couleur ne va pas sans la matière et l'une et l'autre ne sont rien sans l'interaction de la lumière et puis vient la nécessité de la structure, aussi légère soit-elle. L'obligation d'un support pour servir d'écrin à la vibration colorée et aussi, élément essentiel: le rythme, intérieur et extérieur à l'oeuvre.

A partir de là, une infinité d'assemblages et de développements possibles, le désir impérieux de rendre les couleurs sonores, mouvantes indéfinissables, vibrantes, d'en faire jaillir toute l'énergie émotionnelle. Jocelyne Santos se met à l'écoute de l'oeuvre, elle n'agit pas seulement d'une façon volontaire qui la domine et la dirige jusqu'en ses moindres détails, elle l'observe, laisse les couleurs l'attirer, se repousser, en recomposer de nouvelles, des transparences naissent, des nuances inattendues, des accords surprenants qu'elle n'aurait pas imaginés.




www.jocelyne-santos.com


Pino De Luca

"We own life in colorful reflections". (Goethe, Faust)
The light is equivalent to life and life is rythm, movement, colour, play, space, sign, joy, transformation continues, but also anxiety, tension, conflict and thousand other things. The sense of my configurations and of my signs is intimately linked to these meanings, with interest for sensitive experiences and the relations perceivable by everyday reality, complicated and confusing.
We must then add my predilection for a geometric vision of form, for the combinatorial aspects, for series, the time, the flows, the numerical proportions, the colours of the solar spectrum and their effects changeable.
It is a work that develops in constant to experimental expressive research, with a approach to logical processes, concepts and concrete experiences, with the technics and language of painting. They are mental images, geometric abstractions, sets of signs structured and deconstructed numerically, designed and articulated in paths multi-scansion.
Signs fluctuating that interact in the game of the expression of rythms and of the spaces, in the ever-changing colours, in a dialectic sequence.
It is a mental voyage that starts over and over, with a great deal of curiosity and raison d'être, through a simple play on form and colour, and for a sort of interior need, with the aim of sharing in sense of pleasure and joy from the existence of my works.


 

 

 

Différences
#9

exposition #9

Exposition du 16 septembre au 26 septembre 2015
Vernissage le mercredi 16 septembre de 18h00 à 21h00

Nous avons rencontré ces trois artistes sur les cimaises du salon des Réalités Nouvelles. Et l’idée de les réunir dans une exposition collective s’est construite non pas pour leur proximité de forme, de style, de choix plastique mais plutôt parce qu’à l’évidence leur travail participe certainement des formes abstraites à un moment de leur recherche, mais surtout puise sources et motivations dans des territoires complexes proches du réel.

Isabelle Melchior, Martine Mikaélian et Chantal Tichit proposent pour cette exposition collective au Abstract Project des œuvres dont on pourra dire sans conteste qu’elles appartiennent au champ de l’abstraction. Mais à y regarder de plus près, leur travail abstrait semble être une étape dans le cheminement et la construction de chacune de leur œuvre. L’importance du corps, du paysage ou encore de l’écriture, transparait comme le vecteur principal de l’aventure. Leur travail recèle toutes les différences de leurs personnalités et de leurs parcours. A regarder leurs œuvres, le texte de Gilles Deleuze sur « Francis Bacon, logique de la sensation » pourrait être un point de rassemblement. « C’est une erreur de croire que le peintre est devant une surface blanche. La croyance figurative découle de cette erreur : en effet, si le peintre était devant une surface blanche, il pourrait y reproduire un objet extérieur fonctionnant comme modèle. Mais il n’en est pas ainsi. Le peintre a beaucoup de choses dans le tête ou autour de lui, ou dans l’atelier. Or tout ce qu’il a dans la tête ou autour de lui est déjà dans la toile, plus ou moins virtuellement, plus ou moins actuellement, avant qu’il ne commence son travail. Tout cela est présent sur la toile, à titre d’images, actuelles ou virtuelles. Si bien que le peintre n’a pas à remplir une surface blanche, il aurait plutôt à vider, à désencombrer, nettoyer.... ».
C’est donc bien ce processus de construction de l’œuvre qui résonne ici, que ce soit dans la peinture d’Isabelle Melchior et Martine Mikaélian ou bien dans l’utilisation en volume du tissu et la couture pour Chantal Tichit. L’abstraction participe ici du retrait du trop plein du réel pour en puiser la force plutôt que la représentation. Une histoire d’abstractions.

Martine Mikaélian
Martine Mikaélian

Isabelle Melchior

Chantal Tichit

Chantal Tichit


A.C.I GROUPE 5 + 5
#8



Exposition du 2 septembre au 12 septembre 2015
Vernissage le mercredi 2 septembre de 18h00 à 21h00


C'est à Paris, en 2001, que des artistes d'horizons géographiques multiples se consacrant à l'ART Construit ou Abstraction Géométrique se réunirent pour fonder le groupe ART CONSTRUIT INTERNATIONAL.

Il nous est apparu évident que la diversité de nos origines démontre la sensibilité et la richesse de chaque artiste,
d'où une confrontation particulièrement intéressante.

Notre objectif est de montrer la force de l'Art Construit dans le monde d'aujourd'hui.
A.C.I. a présenté ses artistes en France, Allemagne, Italie, Brésil, Equateur, Vénézuela, USA.


Muneki Suzuki, Enea Mancino

Renato Milo

Bogumila Strojna

Françoise Pierzou, Renato Milo, Isabelle De Gouyon Matignon (sculpture), Hernan Jara

Enea Mancino

Muneki Suzuki

Isabelle De Gouyon Matignon

Antonio Perrottelli
Isabelle De Guyon Matignon, Hernan Jara, Nicole Guyart, Antonio Pirrottelli

Inès Silva

EXTRA ORDINAIRES OBJETS DE L'ORDINAIRE
#7

#7

Exposition du 24 juin au 28 juin 2015
Vernissage le jeudi 25 juin de 18h00 à 21h00


Produire une œuvre d’art avec un medium, des matériaux, c’est une des problématiques même de l’art. De Marcel Duchamp avec les ready made aux artistes de l’Arte Povera en passant par Armand par exemple, les artistes n’ont pas le même rapport à l’objet et à son utilisation, sa réutilisation, son détournement.
 
La collaboration d’Abstract Project avec la Petite Rockette est explicitement liée à l’idée positive de valorisation par le travail et la poésie de l’artiste de biens de consommation absorbés dans le flux de l’hyper consommation vers l’hyper déchet. Les artistes qui exposent ici proposent leurs œuvres aux regards des amateurs d’art mais aussi à la réflexion sur notre système et nos fonctionnements.

Abstract Project en tant qu’association d’artistes veut également penser son existence dans le tissu local et la proximité. C’est avec cette dimension artistique et sociétale que nous nous engageons avec l’association de la Petite Rockette, sous la proposition de Delphine Epron, initiatrice du projet, dans ce questionnement de la valeur d’usage, de la valeur d’échange, du déplacement du regard que créer l’art.


7 Camille Barberi
7
Cécile Bourdais
7
Afour Rhizome
7
Dadave
7
Emma Nony
7
Sandrine Metriau

 

LES COULISSES DU PLOMB
#6
Manu Rich - Christian Martinache

coulisses 1

Exposition du 17 juin au 21 juin 2015
Vernissage le jeudi 18 juin de 17h00 à 21h00

Vendredi 19 juin à 16 heures
Lecture du recueil de poésies
"Les coulisses du plomb" de Guy Girard
en présence de l'écrivain Jean-Pierre Lassalle

Samedi 20 juin à 16 heures
Présentation des Editions Le Grand Tamanoir

Christian Martinache

Christian Martinache

Christian MartinacheChristian Martinache Christian Martinache

Manu Rich Manu Rich Manu Rich

Manu Rich

Manu Rich

 

 

INVERSEMENT
du sol au mur
#5

du sol au mur

Exposition du 14 mai au 30 mai 2015
Vernissage le mercredi 13 mai de 17h00 à 21h00


"Inversement" défend son titre et renverse les situations

Murmures accrocheurs la sculpture délivre sa substance sans socle ajouté.

Délaissant assurément le sens, la peinture s'élance, l'essentiel est son sel, l'ordonnée est soumise à une majestueuse invasion de l'abscisse.

Bernard Blaise

inversement 1Sandrine Thiébaud-Mathieu, Héloïse Guyard
valverde
Claire Valverde
inversement 2
Bernard Blaiseinversement 3
Elisabeth Raphaël
becourt
Joanick Becourt

artistes présentés:

Joanick Becourt
Bernard Blaise
Héloïse Guyard
Elisabeth Raphaël
Sandrine Thiébaud-Mathieu
Claire Valverde

 

SUSAN CANTRICK
Libre
#4

Exposition du 09 avril au 09 mai 2015
Vernissage le mercredi 8 avril de 17h00 à 21h00


« Être libre, ce n’est pas faire n’importe quoi ; c’est aller jusqu’au bout de chaque chose. »
Paul Rebeyrolle

“Art is a free space in society where anything is possible.”

«  L’art est un espace libre de la société où tout est possible. »
Chris Burden

“There is no such thing as Art; there are only artists.”

« Il n’y a pas vraiment d’Art ; il n’y a que des artistes. »
E.F. Gombrich

Est-il curieux de citer, dans le contexte d’une exposition de peinture non figurative et non conceptuelle, des mots d’artistes que l’on n’admire pas particulièrement et qui sont, en outre, résolument non abstraits ? Pas vraiment, les pensées ci-dessus sont toutes intemporelles (écrites il y a 30 ans ou plus) et valables au-delà de toute orientation esthétique. Chacune exprime une idée utile de la liberté artistique, sans restreindre la définition de l’art. Ensemble, elles dégagent une sorte de complémentarité circulaire. À la lumière des mots de Rebeyrolle, il devient encore plus clair que le « tout est possible » de Chris Burden ne propose pas forcément que « tout est admissible ». Burden, à son tour, nous amène à comprendre autrement Gombrich pour qui l’art, en tant qu’acte en constante évolution, est a priori non-définissable. Cependant, Rebeyrolle nous rappelle que dans l’espace libre de Burden, la rigueur s’impose…

J’affiche ces phrases au mur de mon atelier pour rappeler que l'art contemporain, sous toutes ses formes, offre une liberté d'expression sans précédent, qui est un atout dès que l'on est prêt à relever le défi de ses possibilités infinies.

En ce qui concerne ma pratique picturale, la liberté d’aller jusqu’au bout a toujours été liée à la quête perceptuelle ou pensée visuelle. Pas des idées autour de la chose, mais la chose elle-même. La peinture en tant que possibilité et non comme positionnement. Pas de politique, ni de sociologie, ni d’ironie. Je peins dans l’espace transitif entre percevoir et dire, le passage infraverbal où le bruit blanc de sensation, d’émotion, de mémoire et d’intuition commence à infiltrer la conscience en abordant la cognition. Ma préoccupation de base est la clarté : la précision muette de l’expression possible au sein de l’espace non verbal de la peinture. Le processus d’élucidation ne cherche en rien la certitude et, en fait, met en jeu toute une gamme de polarités : geste/géométrie, libre jeu/contrôle, présence/absence, expansion/compression, immédiateté/durée, proximité/distance, vitesse/lenteur, force/fragilité, légèreté/densité, différence/similarité, désir/répulsion parmi bien d’autres. Le défi de transformer ces tensions en analogies visuelles ne consiste pas à en éliminer l’ambiguïté par une résolution des contradictions, mais à cristalliser la vitalité de leurs interactions.

Trouver la forme idoine à ses impulsions artistiques n’est pas toujours un parcours facile. Heureusement, je prends du plaisir dans la persévérance, qui peut devenir par ailleurs une entreprise un peu perverse. Les peintures présentées dans cette exposition manifestent le défi particulièrement ardu que je me suis posé en retravaillant presqu’exclusivement des œuvres non achevées (ou parfois non satisfaisantes) afin d’en récupérer les qualités. Auparavant, je peignais le plus souvent à partir d’études numériques issues d’assemblages de fragments de mes œuvres, produisant une gamme de « généalogies » associant librement leur ADN. Ici, j’ai travaillé chaque œuvre indépendamment, sans connexions évidentes de l’une à l’autre. Cette démarche est plus lente, moins directe que d’ agir à partir des études, même si j’ai gardé l’habitude de revoir chaque étape en numérique. L’exercice a été révélateur. Aborder un espace déjà occupé (par une peinture précédente) m’a rapproché e plus que jamais d’une de mes préoccupations fondamentales : montrer la question de l’espace.

La peinture est pour moi un état d’esprit autant qu’un processus et un processus autant qu’un objet. Ainsi, je pense mes peintures comme amalgames des noms et des verbes — des objets et des actions — qui dégagent, je l'espère, un sens en même temps d'être et de devenir . Retravailler mes œuvres, à l’occasion de cette exposition, m’a permis de réaffirmer cette conviction en me rappelant à quel point la rigueur s’impose au cours d’une exploration libre.

Susan Cantrick
avril 2015


Sans Titre (sbc185)




En 1997, à cause d’une tendinite grave, Susan Cantrick a dû abandonner sa carrière de violoniste professionnelle. Elle a poursuivi sa pratique artistique et créative avec une formation intensive dans les arts plastiques.
Depuis 2002, elle a montré son travail dans cinq expositions personnelles, à Paris et aux Etats Unis, et a participé à plusieurs expositions collectives.

Née et éduquée aux Etats-Unis, elle vit et travaille à Paris.

www.susancantrickart.com

 

PASCAL PROUST
#3




Exposition du 01 avril au 05 avril 2015
Vernissage le mercredi 1er avril 2015


Depuis de nombreuses années le travail de création de Pascal Proust est en interaction constante avec l'architecture. Il se situe à la jonction du dessin d'architecte, du bas-relief et de la sculpture.

Il découpe, façonne, papier, polypropylène ou métal avec comme parti pris le "pliage relief". Il joue sur l'action de la lumière, l'intensité des ombres et des éclats de lumière, jeux poétiques des espaces et des pliages pour obtenir des formes épurées "construites", aux combinaisons géométriques complexes, se projetant ainsi vers la troisième dimension. Savant compromis entre sculptures et architectures utopiques.

"Dans ses sculptures il y a quelque chose de "mathématique"; (non pas la sévérité, l'abstraction,...) mais l'harmonie des enchaînements du raisonnement logique qui ne souffre aucun écart, aucune négligence ou approximation".

Maurice Rivoire, 2014, physicien

Depuis 1999, Pascal Proust a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives en France, en Allemagne, au Maroc ainsi qu'en Norvège et en République Tchèque, en collaboration avec l'Institut Français.


Série URBA, 120 x 80 cm

Série URBA, 120 x 80 cm

Folie - acier corten - h 40cm






Pascal Proust est né en 1960 sur les bords de Loire. Il vit et travaille à
Saint Florent-le-Vieil.

www.pascalproust.fr

 

SATURATION ZERO
#2


"Saturation Zéro", deuxième exposition de l'espace des arts abstraits
- Abstract Project, réunit 13 artistes plasticiens autour  du concept de la saturation des couleurs. David Apikian, Joël Besse, Bernard Blaise,
Michel-Jean Dupierris, Hélène Durdilly, Andras Jaszberenyi, Tania Le Goff, Youn-Ja Lee, Rémi Matsukura, Pierre Michelot, Jun Sato, Shawn Stipling et Philippe Vacher sont des artistes qui travaillent les formes abstraites et non figuratives.

Avec les instruments numériques, une couleur hautement saturée est vive et intense. Avec la saturation à zéro, une couleur est un  gris . Le noir et blanc devient l’évènement coloré, de l'addition à l'absence de couleur. 

Le zéro porte en lui à son apparition, le pouvoir d’ébranler toutes les fondations de la logique, il est en quelque sorte lié au rien. Mais l’univers entier repose sur cette colonne : il n’y a pas de rien. Du nombre d’or à la suite de Fibonacci, du zéro à l’infini, de la relativité au néant infini du trou noir né de la lumière, du geste répété en fines couches successives, du graphisme comme trace et rythme ; le travail de ces artistes réunis pour cette exposition au Abstract Project parlera de géométrie du monde, de couleur, de ressenti, du moins que plus, de tout ce qui constitue la vie, la lumière de l’âme.

Les productions présentées ici ne font pas lien par leurs médiums, peinture, photographie, images animées, sculpture, ni par le prélèvement de la couleur comme si il manquait quelque chose, mais par leurs forces intimes qui questionnent les limites de la saturation et du zéro.




Philippe Vacher, Rémi Matsukura, Youn-Ja Lee, Hélène Durdilly

Michel-Jean Dupierris, Jun Sato

David Apikian, Shawn Stipling

Joël Besse, Tania Le Goff

Pierre Michelot

Bernard Blaise

Joël Besse

Andràs Jàszberényi

artistes présentés:

David Apikian
Joël Besse
Bernard Blaise
Michel-Jean Dupierris
Hélène Durdilly
Andràs Jàszberényi
Tania Le Goff
Youn-Ja Lee
Rémi Matsukura
Pierre Michelot
Jun Sato
Shawn Stipling
Philippe Vacher

L'exposition s'est déroulée du 25 février au 25 mars 2015.

inauguration
#1



La première exposition à l'espace des arts abstraits Abstract Project réunit 34 artistes membres du comité des Réalités Nouvelles:


Mohamed Aksouh
David Apikian
Roger Bensasson
Jean-Pierre Bertozzi
Joël Besse
Bernard Blaise
Ania Borzobohaty
Jeanne Charton
Sandrine Coignard
Anne Commet
Olivier Di Pizio
Diane De Cicco
Paul-Henry Friquet
Michel Gemignani
Héloïse Guyard
Jean-François Guzranyi
Jenny Hollocou
Erik Levesque
Pascal Mahou
Christian Martinache
Chantal Mathieu
Pierre Michelot
Jean Navailh
Roland Orépük
Paola Palmero
Jacques Rieu
Jun Sato
Sato Satoru
André Stempfel
Bogumila Strojna
Sandrine Thiebaud-Mathieu
Thierry Thomen
Joël Trolliet
Richard Van der Aa

L'exposition s'est déroulée du 6 décembre 2014 au 17 janvier 2015.