Réalités Nouvelles 70 ans [4/4]
RN DATAs - Un collectif d'artistes à l'heure numérique
#37

Exposition T'es qui toi #36

Exposition du 8 au 23 décembre 2016
et du 6 au 21 janvier 2017
Finissage et vente du catalogue des 70 ans :
le samedi 21 janvier de 18h à 21h

[4/4] RN DATAs un collectif d’artistes à l’heure numérique

Qu’est-ce que l’abstraction à l’heure du numérique et de ses flux ? Comment le numérique par sa rapidité impose une (des) nouvelle(s) relation(s) aux œuvres qu’elles soient peintes, sculptées, photographiées, dessinées, digitales natives…
Les réseaux sociaux nous donnent de nouveaux espaces d’expression et de réception, où les images se superposent, disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues… site, blogs, Instagram, twitter, etc… L’abstraction semble être réalisée partout tout le temps en un clic… Dans ces conditions quel est le statut des œuvres ? D’être des Datas ? Dans ces conditions quel est le statut des archives ? D’être des œuvres ? Des confrontations ? Quel est le nouveau rapport de l’art à l’histoire de l’art ? Quel est le nouveau rapport de l’art à la science ? Depuis 2008, sous la présidence d’Olivier Di Pizio, l’association des Réalités Nouvelles s’ouvre à ces nouvelles interrogations portées par Erik Levesque autour des colloques ou de Malevitch 2015, avec Jean-Marc Chomaz et le Labofactory, qui ouvre de nouvelles relations de l’art et de la science, par Olivier Di Pizio pour la dimension sociale et politique de la “Philia” que constitue le collectif, ouvrant un espace à Paris “Abstract Project”, organisant des RN Hors les murs à Pékin, Belgrade ou Chaudes-Aigues avec la complicité de Jean-Pierre Bertozzi ou Milija Bilic où toutes ces questions sont soulevées et débattues.

Exposition RN 70 ansChristophe Loyer, Héloïse Guyard, Laurence Reboh, Sylvie Jojaruria-Dupierris, Philippe-Henri Doucet, Michel-Jean Dupierris, Marine Vu, Jean-Pierre Bertozzi, Laure Cale, Anne Damesin, Ralph Cutillo, Tania Le Goff

Marilyn Chapin Massey, David Apikian, Fabrice Ainaut, Christine Boiry, Sandrine Mathieu, Anne Perez Ventura, Erik Levesque, Diane De Cicco, Chantal Mathieu

Exposition RN70ans_9Anne Commet, Francesco Bordas, Sylvie Mary, Madlen Herrström, Olivier Di Pizio, Marilyn Chapin Massey, David Apikian

T'es qui toi ?
Paskale Met / Madeleine Sins
#36

Exposition T'es qui toi #36

Exposition du 23 novembre au 3 décembre 2016
Vernissage le mercredi 23 novembre de 18h à 21h
Soirée de clôture le samedi 3 décembre de 18h à 21h

MOI ?
Peindre.
L'une et l'autre.
L'autre avec l'une.
Mais se dépasser, s'engager, se risquer plus loin que le simple désir de.
Créer l'équilibre instable, susciter et agencer des accidents maîtrisés incontrôlables, chercher l'harmonie en contrepoint.
D'une rencontre fortuite avec son lot d'affinités et d'échanges,
de rapprochement et de distance, de compromis et d'exaltation, surgit
un dialogue fécond. Il se découpe et s'élabore en addition d'un travail pictural individuel propre.
En partant de la couleur, le dénominateur, le vocabulaire se construit,
la grammaire s'articule.
Explorer des territoires inconnus.
Se saisir des envies de l'autre.
S'aventurer à d'autres pratiques.
Intéragir avec d'autres moyens d'expression.
Converser avec d'autres voix.
Avec d'autres voies.
Ouvrir le débat.

Exposition T'es qui toi #36

Exposition T'es qui toi #36

Exposition T'es qui toi #36

Exposition T'es qui toi #36

http://www.paskalemet.com
http://www.madeleinesins.com

 

faux semblables
Delnau, Bogumila Strojna, Philippe Vacher
#35

Exposition faux semblables #35

Exposition du 9 au 19 novembre 2016
Vernissage le mercredi 9 novembre de 18h à 21h

Delnau, Strojna, Vacher jouent et se jouent du nombre, de la couleur et des signes, des apparences et de la réalité. Ils fondent leur expérimentation en créant leurs propres règles d'organisation systématiques, esthétiques.

De la ligne à la surface, du polygone au cercle, du plan à la troisième dimension, chacun configure l'espace en s'imposant des contraintes, combinaisons mentales ou intuitives, rythmées par la couleur et la répétition.

Quel que soit le support, in situ ou non, pareilles et pourtant différentes, ces oeuvres créent le trouble, invitent au silence tout autant qu'au divertissement de l'oeil et de l'esprit, mais elles nous font aussi réfléchir à la permanence dynamique du mouvement dans ses représentations les plus singulières.

Est-ce la perception d'espaces réels apparents ou la recherche de la structure des apparences ?

Ces artistes vous invitent à partager un moment de réflexion sur l'architecture des oeuvres présentées et le dialogue qu'elles instaurent entre elles et avec le lieu.

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35_Delnau-2

35_Vacher

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http://www.delnau.fr
http://www.philippevacher.com
http://www.strojna.net

 

"unus mundus"
#34

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Exposition du 2 au 5 novembre 2016
Vernissage le mercredi 2 novembre de 18h à 21h

Pour une écologie picturale

Continuer de peindre aujourd’hui suppose un projet fort sous-tendu par une exigence conceptuelle et une technique propre.
Les plaintes hypocrites sur la mort de la peinture sont démenties régulièrement par des oeuvres qui affirment leur singularité au sein d’une tradition renouvelée.
Olivier Di Pizio produit dessins, peintures et installations qui mettent en crise la question de l’abstraction, ce qui complète son action en tant que président du Salon Réalités Nouvelles.
Ce qui affleure, ce qui barre, ce qui remplace, il en faut une réelle profondeur, extraite pourtant du peu de matière pour que ça vienne à la surface.
Cela nous oblige à une double réaction, nous en tenir à cette surface, toujours, et laisser notre regard la pénétrer, souvent.
De là ça renaît, ça se fait vivant, ça spécifie.
La lumière se tient parfois dans les accidents épidermiques ou remonte du tréfonds de la toile, comme un inconscient pictural.
Les remontées gestuelles (légendées « de mémoire ») dont le support garde trace ne font pas événement à elles seules, il faut encore qu’elles soient le lieu d’une lutte de survie des formes et surtout des couleurs.
La frontière reste le seuil où elles se départagent, sans vainqueur annoncé.
Ce qui ne simplifie rien c’est que de cette lutte naissent parfois des objets.
Cette dérive génétique demeure proposition peinte.
Alors que des confrères figuratifs ont poursuivi leur aventure jusqu’au cadre, l’attachement d’Olivier Di Pizio à l’extrême de l’abstraction le tient dans ces limites extensibles.
L’objet n’est qu’un destin mutant de sa peinture.
Parce qu’il sait que la dispersion en est un danger, il poursuit ses mutations jusque dans leurs plus radicales conséquences.


Christian Gattinoni
Rédacteur en chef de la revue en ligne www.lacritique.org

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Trace / Geste / Rituel / Série / Plaisir / Ennui / Enoncé / Développement

Peindre pour moi c’est créer un vide, lâcher prise. Sortir de la représentation réaliste du monde pour organiser, équilibrer, déséquilibrer, opposer les rythmes, les lignes, les formes, les couleurs.
Il y a dans mes peintures une dimension décorative et une dimension méditative.
Tous ces éléments participent d’un flux comme un écho au monde qui m’entoure, au flux incessant d’images et de sons.
Je peux dire que je pratique une peinture abstraite puisqu’elle ne s’appuie pas sur la représentation du réel, mais sur elle-même, sur sa réalité.
J’appuie mon travail sur la connaissance de l’histoire de l’art ou plutôt sur des artistes comme Giotto, Le Titien, Van Gogh, Gehrard Richter, Daniel Richter, Didier Mencoboni, Juan Uslé, Jonathan Lasker, Bernard Frize.
Je procède souvent par suites, séries, que je peux peindre parfois en silmultané.
La plupart du temps existe une forme comme un énoncé que je développe ensuite.
Les traits, les trous, les tâches, les semis sont des formulations que je ne prétends pas inventer, mais qui sont des éléments modestes et minces, des outils anodins qui parlent du monde.
Chaque peinture est pour moi une expérience réelle.

Gaëtan Di Pizio

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Indoor
#33

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Exposition du 19 au 29 octobre 2016
Vernissage le jeudi 20 octobre de 18h à 21h


L'exposition "Indoor" à la galerie Abstract Project met en situation dix des trente jeunes artistes invités pour la 70ème édition du Salon Réalités Nouvelles.
Parmi ces trente sélectionnés, 18 ont été choisis cette année, notamment à l'ENSBA de Paris. Les 12 autres artistes ont déjà connu les cimaises de Réalités Nouvelles lorsqu'ils étaient étudiants ou juste diplômés.

Tout au long de son histoire, le Salon Réalités Nouvelles a été l'endroit des premières confrontations pour de jeunes artistes.

Le comité des Réalités Nouvelles invite depuis 2008, avec le soutien de l'ADAGP, une sélection de jeunes artistes récemment diplômés et/ou encore en école d'art ou en université.

Deux années consécutives, nous avons donné carte blanche à un enseignant d'une école d'art: Christian Gattinoni, enseignant à l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles en 2014, et Yvan Le Bozec, enseignant à l'Ecole Européenne Supérieure d'Art de Bretagne à Quimper en 2015.

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Réalités Nouvelles 70 ans [3/4]
REHAB - Les années 80/90
#32


Exposition du 29 septembre au 14 octobre 2016
Vernissage le mercredi 28 septembre de 18h à 21h

​​​​​​​Mohammed AKSOUH • Claude AUGEREAU
Roger BENSASSON • Charles BÉZIE
Anne BROCHOT • Olivier DI PIZIO 
Michel-Jean DUPIERRIS • Paul-Henri FRIQUET
Michel GEMIGNANI • Isabelle GIROLLET 
Jean François GUZRANYI • Sylvie JORAJURIA-DUPIERRIS
Pascal MAHOU • Maria MANTON
Celia MIDDLEMISS • Louis NALLLARD 
Henri PROSI • Jun SATO 
Jacques TISSINIER • Joël TROLLIET

Pour célébrer les 70 ans de la naissance du Salon des Réalités Nouvelles, quatre expositions proposent de revisiter l'histoire du salon en accompagnant les archives du Salon d'œuvres des artistes du Collectif d'aujourd'hui.
Après « Herbin et l'alphabet plastique », et « Après La Révolution Culturelle, le Haricot ! » Voici « REHAB, les années 1980/90 ».
L'exposition « REHAB » propose d'interroger la définition du Salon des Réalités Nouvelles tel que le peintre Jacques Busse le définit comme « le lieu de la permanence de l'abstraction jusqu'en ses marges ».

À la fin des années 70, le salon semblait s'échouer.

Aussi en 1984, les statuts de l'association sont profondément rénovés par Jacques Busse, le nouveau président. Il mène une action concertée vers le président de la République François Mitterrand et le cabinet du ministre de la Culture Jack Lang. Réalités Nouvelles devient un lieu dédié à la » permanence de l'abstraction », c'est-à-dire à la défense des artistes abstraits français qui ne sont pas élevés « sous les auspices de Beaubourg ».
Busse secondé par Maria Manton, Louis Nallard et Joël Trolliet mènent une action de réhabilitation des artistes français des années 50, ceux qui avaient 20 ans en 1950 et qui ont alors entre 50 et 60 ans en 1980 ; il s'agit d'organiser un groupe homogène centré, des amis Claude Augereau, Olivier Debré, Michel Gemigniani, Louttre.B, De Margerie sont présents, des élèves Nicolas Alquin, Damien Cabanes, Olivier Di Pizio, Christophe Duvivier, Chen Zhen... y font leurs premiers pas mais le but du salon est d'abord de SE défendre.

Henri Prosi vient recréer une section géométrique autonome autour de la figure de André Stempfel et de Aurélie Nemours.

La crise de 1990 achevant de marginaliser le marché de l'art parisien, la défense de la « peinture-peinture » est au cœur du projet (l'abstraction est définie comme la peinture en elle- même), dans un moment ou celle-ci est rejetée des institutions françaises qui avec dix ans de retard appliquent le programme de l'avant-garde américaine des années 70, de la mort de la peinture !

Le salon est sauvé... REHAB !

Maria Manton, Pascal Mahou, Isbelle Girollet, Jean-François Guzranyi

Louis Nallard, Joël Trolliet, Célia Middlemiss, Charles Bézie, Anne Brochot (sculpture)

Jacques Tissinier

Henri Prosi, Sylvie Jorajuria-Dupierris, Claude Augereau, Olivier Di Pizio


Jun Sato, Paul-Henri Friquet


Michel-Jean Dupierris, Roger Bensasson

Mohamed Aksouh

 

 

Raphaël Durans
L'architecture de la forme
#31



Exposition du 15 septembre au 24 septembre 2016
Vernissage le mercredi 14 septembre de 18h à 21h

On pourrait dire que l’ensemble des toiles peintes par Raphaël Durans constitue une sorte de théorie sans mots. Bien difficile donc de tenter son exact opposé, l’énonciation théorique de sa pratique. Une théorie sans mots, en effet, et qui ne manque pas de faire référence à la pensée, à l’idée qui fut à l’origine de l’œuvre, et c’est bien pourquoi Raphaël Durans n’envisage jamais de montrer ses toiles sans leurs « maquettes » ces travaux préparatoires qui sont la signature de l’œuvre à venir. Une théorie silencieuse, non invasive, qui insiste certes sur l’affirmation d’un concept, de sa propre conceptualité, mais qui laisse une place à l’effet produit sur celui qui regarde, ce plaisir par exemple à envisager des volumes là où manifestement il n’y a que surface plane, à faire entendre une forme de musique du silence. Planéité et châssis complexe, voilà les outils du peintre. Les jeux chromatiques, qu’ils soient dans la neutralité d’un ensemble exclusif de gris ou qu’ils utilisent des pans de couleur pure ne semblent être là qu’au service de la planéité ou de son illusion, portés par la matérialité d’une toile tenue en tension sur des cadres aux formes contraintes. Je veux dire par là que les déterminations harmoniques de forme ou de couleur, si indispensables en peinture, complètent, et seulement cela, les déterminations compositionnelles ou conceptuelles. Travail achromatique donc, jeu libéré de la couleur, Achromatic game.

Achromatopsie, pensait-on, alors que ses toiles anciennes ignoraient totalement la couleur et n’étaient que pliages d’espace aux tons neutres, blancs ou gris. Non, pas de maladie qui obligerait à voir le monde en noir et blanc. Ses toiles osent aujourd’hui la couleur dans un jeu plus dangereux, poussé dans ses limites, puisque le peintre n’a cessé de nous montrer que l’enjeu de son travail se situait en dehors de la couleur. Alors on est en droit de penser que la couleur, clairement intrusive dans presque toutes ses toiles, n’est là que pour souligner davantage encore que son champ d’exploration picturale est ailleurs. Il s’agissait pour lui, à l’origine, de poursuivre un travail sur l’abstraction géométrique, affirmer que tout encore n’avait pas été exploré, que du neuf pourrait émerger de l’impasse théorique dans laquelle cette abstraction semblait enfermée. L’impasse de la composition intuitive, pourrait-on dire. Peindre des formes, les assembler, décider par le seul affect que cette composition tient ou s’effondre, avoir l’intuition que le jeu d’assemblage des formes et des couleurs est juste et pertinent, qu’il créé du langage, de la résonance entre l’œuvre et celui qui la regarde. Comment dépasser cela ? Comment aller au delà des lois de l’harmonie, de l’équilibre, de la « picturalité » ? Sans sortir de la peinture, les tentatives de Raphaël Durans sont celles d’un passage décisif de cette composition intuitive à une composition algorithmique, celles d’un renouvellement formel de l’abstraction par l’utilisation de procédures systématiques, par la mise en œuvre et la répétition de calculs géométriques complexes qui sont susceptibles de produire des effets attendus, conceptualisés et prévus à l’avance (maquettes). Effets de volume, de pliage, de compression, d’occupation de l’espace, de mouvement, de contrainte entre les formes, de tension agissante entre elles. Des effets obtenus avec le très ancien dispositif de la toile tendue sur châssis, ce si peu en quelque sorte, avec une planéité ordinaire, un minimalisme chromatique, une économie de moyens qui en fait tout l’attrait.

Sans sortir de la peinture, oui, car ces calculs font fi des avancées technologiques et de la puissance des ordinateurs, des théories de reproduction de géométries fractales, ils ne sont pas un moyen de contrôle sur la part agissante et la liberté du peintre, ils ne servent pas à réaliser des formes selon des règles invariables et préétablies, ils sont une méthode d’invention. Une méthode qui permet l’inventivité, laisse le champ libre aux déclinaisons, aux suites. Les toiles de Raphaël Durans avancent sans mots et sans calculs visibles, dans le souvenir des lignes de fuite qui ont précédé leur réalisation, nommées d’un simple numéro d’ordre, seul indice du temps dans lequel elles furent peintes. Dans le souvenir du geste de la brosse sur la toile qui fait tout d’ailleurs pour se faire oublier dans la planéité mate, du geste de tension et d’assemblage des bois des châssis traditionnels. Il faudrait pouvoir en voir simultanément l’envers pour qu’apparaisse la complexité totale, mais l’essentiel n’est-il pas de savoir qu’elle est là cette complexité, invisible et présente ? Un châssis à l’ancienne, un châssis-volume si important par rapport à ce que produirait une simple plaque de contreplaqué découpé ou de métal car le renouvellement de l’abstraction auquel Raphaël Durans aspire vient de cette idée que le tableau, même plat, est transformé en chose, que le châssis doit être intégré à la forme picturale et indiscernable d’elle, qu’il se présente avec la forme tridimensionnelle d’un objet qui se détache ensuite sur le fond de son environnement. Cela apparaît de façon très nette dans certaines de ses toiles blanches dont l’environnement gris sur lequel elles sont présentées devient lui aussi partie intégrante de l’œuvre. Il y a là comme l’atteinte d’un idéal indépassable inhérent à l’abstraction, celui de la construction d’un « tableauobjet » réintégrant l’œuvre abstraite dans la réalité de son environnement.
Il faut donc regarder cet ensemble de toiles comme la tentative, assez réussie il faut en convenir, d’un renouvellement de l’abstraction géométrique qui serait ainsi sortie de l’impasse en réinvestissant le réel. Les toiles de Raphaël Durans sont des figures-volumes en creux qui appellent le fond réel de leur environnement et s’y intègrent. Des toiles-objets qui ne montrent ni ce qui fait leur réalité matérielle (le châssis) ni la puissance harmonique de la couleur (atonalité des gris) mais une nouvelle picturalité venue de leur présence même dans l’espace et de la vibration qu’elle y fait naître, une sorte de musique pure, atonale, silencieuse.

Bernard Collet 26 Mai 2013

www.durans.eu

 

Jean-Pierre Bertozzi
Où es-tu ?
#30



Exposition du 07 septembre au 10 septembre 2016
Vernissage le mercredi 07 septembre de 18h à 21h


L’œuvre éphémère conduit le spectateur comme observateur mais aussi comme témoin de cette éphémérité. La mémoire de celui qui en sera touché émotionnellement prolongera l’avenir de cette œuvre vouée à disparaître matériellement. L’offre d’un parallèle temporel entre la disparition d’un être aimé et l’érosion de l’horloge. Entre mémoire et oubli.

Sur ce travail mural la mise en avant est une association sensible entre la présence de l’absence et l’absence d’une présence. Entre l’inachevé et le construit, entre des formes rectilignes et des formes courbes, entre ce qui est droit et solide et ce qui est arrondi et flexible.

Les différents panneaux suggèrent également un cheminement relationnel rempli de vides et de pleins comme pour capturer des moments vécus et non vécus, comme pour saisir un temps donné à partir de compositions sans corporalité.


www.jpbertozzi.com

 

Jake Blaschka
Fait accompli
#29



Exposition du 04 août au 20 août 2016
Vernissage le mercredi 03 août de 18h à 21h

Afin de poursuivre notre politique d'échanges et d'ouverture à l'international, Abstract Project choisit d'inviter chaque été une structure ou un organisme étranger lié par son activité ou son histoire aux arts abstraits. Pour cette année 2016, Abstract Project reçoit la galerie australienne Factory 49. Spécialisée dans l'art abstrait non objectif, Factory 49 est une « non-profit gallery » qui organise des expositions individuelles ou collectives à Sidney (Australie) dans le quartier de l'Inner West. Sera ainsi présenté au cours du mois de juillet et du mois d'août le travail de Kate Fennell (Australie) et de Christine Boiry (France), ainsi que les oeuvres du peintre plasticien Jake Blaschka (Australie).

Fait accompli

Nom masculin /fet ə.kɒmˈpliː/ /feɪt ə.kɑːmˈpliː/ pluriel: faits accomplis
Un fait accompli, quelque chose qui a déjà eu lieu ; chose faite.

Notes d’usage pour l’anglais:
Souvent dit de quelque chose d'irréversible et / ou exécutée sans passer par la procédure standard, terminée avant ceux qui sont touchés par elle, en mesure de la remettre en question ou de l’inverser.

Notes d’usage pour le français:
Chose faite et sur laquelle il semble qu’il n’y a plus à revenir.

Notes d’usage pour le portugais:
Un fait établi..


Noun /fet ə.kɒmˈpliː/ /feɪt ə.kɑːmˈpliː/ plural: faits accomplis
An accomplished fact, something that has already occurred ; done deal.

Usage notes for English:
Often said of something irreversible and / or performed without going through standard procedure, completed before those affected by it, are in a position to query or reverse it.

Usage notes for French:
Only used in the expression “placer/mettre quelqu’un devant le fait accompli”, meaning “to present somebody with a fait accompli”.

Usage notes for Portuguese:
An established fact.







Le catalogue de l'exposition en ligne.
(Cliquez dessus pour agrandir)


 

Christine Boiry/Kate Fennell
Developing structure/Real life
#28



Exposition du 07 juillet au 30 juillet 2016
Vernissage le mercredi 06 juillet de 18h à 21h

Afin de poursuivre notre politique d'échanges et d'ouverture à l'international, Abstract Project choisit d'inviter chaque été une structure ou un organisme étranger lié par son activité ou son histoire aux arts abstraits. Pour cette année 2016, Abstract Project reçoit la galerie australienne Factory 49. Spécialisée dans l'art abstrait non objectif, Factory 49 est une « non-profit gallery » qui organise des expositions individuelles ou collectives à Sidney (Australie) dans le quartier de l'Inner West. Sera ainsi présenté au cours du mois de juillet et du mois d'août le travail de Kate Fennell (Australie) et de Christine Boiry (France), ainsi que les oeuvres du peintre plasticien Jake Blaschka (Australie).

Dans le cadre de l'exposition Developing Structure / Real Life, Kate Fennel continuera à explorer l'espace et la lumière et leur impact sur l'expérience intérieure. Dans le même esprit que sa série Skylight, son nouveau travail s'inspire de son séjour à Los Angeles et parle de la déconnexion entre les rêves et la réalité qu'incarne cette ville. La parisienne Christine Boiry transmettra le caractère dépouillé de la culture japonaise qui l'a marquée dans son enfance en jouant avec l'interaction dynamique et silencieuse des pièces et en utilisant de subtiles nuances de couleur et les vibrations de la lumière sur différents supports
.


To continue our policy of exchange and international openness, Abstract Project chooses to invite every summer a structure or a foreign organism linked to the abstract art by its activity or history. For this year 2016, Abstract Project receives Australian gallery Factory 49. Specializing in non-objective abstract art, Factory 49 is a "non-profit gallery" which organizes individual and group exhibitions in Sydney (Australia) in the neighborhood of Inner West. Will thus be presented during the months of July and August the work of Kate Fennell (Australia) and Christine Boiry (France), as well as the works of visual artist Jake Blaschka (Australia).

For the Developing Structure / Real Life exhibition (7-30th July), Australian artist Kate Fennell will continue her exploration of space and light and their impact on inner experience. Following on from her Skylight series, her new series Real Life is inspired by the city of Los Angeles and speaks to the discinnect between dreams and real life that the city embodies. The parisian artist Christine Boiry will transmit in her work the spirit of emptiness present in the japanese culture imprinted in her home by her mother when she was a child in playing with the dynamic and silent interaction of different pieces in using subtle shades of colour and vibrations of light on materials.



Christine Boiry

Kate Fennell




 

Claude Augereau
#27



Exposition du 16 juin au 25 juin 2016
Vernissage le mercredi 15 juin de 18h à 21h

Elève au lycée de Chartres puis à I'Ecole des Arts Appliqués de Paris qu’il quittera assez vite car trop tournée sur l’application à son goût, Claude AUGEREAU côtoie les ateliers de Jean Metzinger et de Fernand Léger qui lui enseigneront et le conseilleront dans ses essais cubistes. Peintre, d’abord cubiste, et sculpteur, il abandonnera cette dernière activité et se consacrera uniquement à la peinture dès la fin des années 60. Dans les années 1980, il écrivait :

« La peinture est ce qui reste aujourd’hui quand les significations psycho-sociales sont devenues illisibles, quand les prétextes sont oubliés, quand l’image est usée et l’anecdote dérisoire. C’est une trace laissée par le peintre en explorant son domaine, trace qui doit résumer et dire tout : le pourquoi et le comment, l’époque et le lieu, l’auteur et ses raisons. Cette trace devrait nous montrer tels que nous sommes, sans ostentation ni dissimulation. Voilà ce que nous défendons avec ce moyen : la peinture devenue aussi le but ».

Claude Augereau pratiquera jusqu’à sa mort une abstraction lyrique, sur toile mais aussi sur papier.

Le catalogue de l'exposition en ligne.
(Cliquez dessus pour agrandir)



 

Caroline Culand-Cassel / Loredana Rancatore
fois deux
#26



Exposition du 02 juin au 11 juin 2016
Vernissage le mercredi 01 juin de 18h à 21h

Entre l'oeuvre de Loredana Rancatore et celle de Caroline Cassel, c'est comme si la sculpture et la peinture en se rencontrant échangeaient leurs propriétés.

Les sculptures de Loredana posent en quelque sorte des questions de peinture, comme l'observe justement Caroline lors d'une de nos discussions : tension forte au sein d’un cadre, matière portant comme la trace d'un mouvement comparable à celui de la touche. Dans les premières œuvres d'ardoise, le volume tend à l'intériorité, comme un espace du dedans qui se trouverait transposé en surface. Les formes géométriques fondamentales sont complexifiées par un travail de texture, d'une matière crénelée, stratifiée, assemblée à partir de brisures d'ardoise. Surfaces planes où se recoupent différents plans qui créent une impression de mouvement, évoquant alors les plissements tectoniques de la lithosphère. C'est un travail d'où la couleur est exclue mais qui possède sa propre vibration monochrome, une absorption du regard et presque du toucher, sensation haptique autant qu'optique.

En apparence, la blancheur et la planéité de surface des Polyêtres contrastent avec ces premiers travaux, mais c'est encore ici un mouvement qui s'ébauche : après la stratigraphie, une diagonale dans l'espace pour ces lignes cette fois nettes mais aux multiples replis. 

Les toiles de Caroline Cassel rejoignent ces dernières par leur relative épure, leur caractère minimal, le jeu entre surface et profondeur, montré et caché qui naît du pli, du recouvrement et du repenti. L'artiste a réalisé cette série de toiles à partir de deux contraintes, l'une morphologique : les formes employées sont déduites - c'est Michael Fried qui parlait de "structure déductive" à propos de Frank Stella - et l'autre chromatique. Ainsi ces formes sont d'abord déclinées en patrons qui serviront de modèles. L'abstraction possède ici une dimension concrète, ce n'est pas la géométrie pythagorico-platonicienne qui descend du ciel pur des Idées, mais une "géométrie incertaine", où l'on sent la main de l'homme, où les formes se mêlent et se rencontrent, chaque geste étant l'occasion d'une possible occultation des précédents, partielle ou totale. Ces formes elles-mêmes conservent un caractère concret, spatial, puisque leur transformation par pliage, renversement ou recouvrement permet d'en générer de nouvelles : ainsi la distance entre la profondeur et la surface se trouve abolie, ou du moins mise en tension, par ces formes traitées tantôt comme des pleins ou comme des vides, créant un avant ou un arrière-plan, marquant ou non l'ombre du pli.

Boris Monneau, A bras le corps.

Le catalogue de l'exposition en ligne.
(Cliquez dessus pour agrandir)


Réalités Nouvelles 70 ans [2/4]
#25



Exposition du 12 mai au 28 mai 2016
Vernissage le mercredi 11 mai de 18h à 21h

Pour célébrer les 70 ans de la naissance du Salon des Réalités Nouvelles, quatre expositions proposent de revisiter l’histoire du salon en accompagnant les archives du Salon d’œuvres des artistes  du Collectif d’aujourd’hui.

Pour la deuxième exposition, sur les années 1960-1980, les artistes des Réalités Nouvelles nous proposent leur vision contemporaine  du "Haricot, l’hygiène de l’Art !"

Reprenant le slogan d’une exposition expérimentale de 1973 au sein du Salon à laquelle participaient entre autres Claude Viallat, Hervé Fisher, Christian Jaccard, Noël Dolla, Pascal Mahou ou Pascal Fancony…

Deuxième Exposition : “ Après La Révolution Culturelle, le Haricot ! ”

1961 : la peintre Maria Manton, qui expose au salon depuis 1947, devient secrétaire du salon après voir été l’assistante de Jeanne Coppel.
Avec Robert Fontené le nouveau président du salon des Réalités Nouvelles, le salon est lieu de l’abstraction, c’est à dire de "la Peinture en elle-même". Il propose à Roger Bissière la présidence du salon, celui-ci refuse. Les MADI (groupe d’art concret sud-américain) quittent le navire pour créer leur propre structure. C’est l’époque du Cinétisme. Après avoir participé une année Daniel Buren publie en 1966 un manifeste BMPT contre les salons arguant que la peinture est ce qu’il y a de plus réactionnaire et bourgeois. Différents membres de Supports-Surfaces, participent aux salons  66, 67, 68… Claude Viallat, François Rouan, Jean-Paul Meurice.

En 1969, le comité "peinture" du Salon publie un manifeste signé de Nallard, Chastel, Louttre.B, Debré. Ils y réaffirment la doctrine de Robert Delaunay, de la lumière, des contrastes simultanés. Tout en débutant leur texte par la question du gros plan photographique de la peinture, il se termine par ces mots: "les conflits actuels de civilisation se situant bien moins aux niveaux de la stagnation (anti-traditionnelle par nature) et du progrès, qu’ils ne donnent à choisir entre l'évolution ou la rupture, nous retenons la première". Le comité d’Art Concret par la voix de Luc Peire insiste lui sur les fondamentaux du Salon "abstrait, géométrique" et du cas unique que représente le Salon dans le panorama français.
Le salon quitte le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris où le salon n’avait plus qu’une cimaise plus étroite. 1970 pas de Salon. En 1971 Le salon s'installe au Parc Floral de Paris Vincennes. Max-Pol Fouchet, un homme de média, critique et écrivain prend la relève de Fontené avec pour comité; Contreras-Brunet, Abboud, Nallard, Louttre B, Peire, Pelayo, Hélias .... Pour le moins sceptique et incrédule face à la vague des théorisations post-structuralistes et des vocabulaires marxisants  des années 70, le salon et son association vont se recentrer sur les problématiques de la Peinture et la continuité de l’avant-garde en réponse aux théories de la mort de la peinture en France.

En 1973, Hervé Fischer et Pascal Fancony y organise une exposition "Haricot, haric, ar" avec Viallat, Noel Dolla, et Pascal Mahou... et plus de trente artistes. "Haricot" se veut l’hygiène du Salon et montrer des œuvres expérimentales dont il ne reste que le catalogue !
L’époque est à la dialectique, le comité se braque. Le salon n’intéresse plus les conservateurs de musée qui sont en pleine construction de Beaubourg et depuis la réorganisation de Robert Fontené, ils n’apparaissent plus dans le Comité.  Le siège social de l’Association est  à "La Galerie" rue St André des Arts, lieu que gèrent Maria Manton et Louis Nallard qui portent le salon à bout de bras littéralement !
Avec Jacques Busse, Réalités Nouvelles devient l’archiviste des réunions sur le devenir des salons parisiens face au politique publique à travers la FAAP, c’est à dire centré sur les revendications professionnelles des artistes français. Le ministère Lecat – gouvernement VGE - propose la fermeture du salon. Il faut sauver le salon coûte que coûte…











artistes exposés:
Maria Arvelaiz-Gordon
Jean-Pierre Bertozzi
Joël Besse
Claire de Chavagnac Brugnon
Diane de Cicco
Robert Delafosse
Olivier Di Pizio
Yannik Dublineau
Michel-Jean Dupierris
Pascal Fancony
Sylvie Jorajuria-Dupierris
Isabelle Labat
Pascal Mahou
Roland Orépük
Ana Perez Ventura
Adine Sagalyn
Jun Sato
Jacques Tissinier
Daniel Tostivint

Project ARP
#24

Exposition du 27 avril au 30 avril 2016
Vernissage le mercredi 27 avril de 18h à 21h

Robert Delafosse
Christian Martinache
Pierre Michelot
Paola Palmero
Laurence Reboh
Manu Rich
Sandrine Thiébaud-Mathieu
Joël Trolliet

DADA est sans doute le mouvement culturel international qui a le plus marqué l’histoire de la création artistique contemporaine. Il nous a semblé opportun de rendre hommage à ce mouvement à travers l’un de ses fondateurs directs Hans ARP, qui a été également l’un des promoteurs des Réalités Nouvelles. Huit peintres et sculpteurs des Réalités Nouvelles ont donc décidé de se réunir pour rendre hommage à ARP, à partir de leurs propres réflexions sur les différentes abstractions.

HANS ARP est né en 1886 à Strasbourg. Il rencontre Paul Klee en 1909 et collabore au mouvement Dada en 1916, créé par le poète Tristan Tzara. Par la suite, il participera au mouvement surréaliste et rejoindra le mouvement Abstraction Création constitué par Georges Vantongerloo en 1931 avec Kupka et d’autres artistes. Ce mouvement avait comme problématique la création d’un art nouveau amélioré par les acquis de la science. En 1946 ARP contribuera à la création du salon des Réalités Nouvelles. Il décède à Bâle en 1966.

« Nous ne voulons pas copier la nature. Nous ne voulons pas reproduire. Nous voulons produire comme une plante produit un fruit et ne pas reproduire. Nous voulons produire directement et non par truchement. Comme il n’y a pas la moindre trace d’abstraction dans cet art nous le nommons : art concret ».


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Pola Carmen / Sophie Lavine
#23

Exposition du 14 avril au 23 avril 2016
Vernissage le mercredi 13 avril de 18h à 21h

Répétitions, anomalies

Le travail de Pola Carmen et Sophie Lavine naît dans ce que l’on pourrait appeler le « biologique » de leur démarche. Leurs peintures sont certainement différentes mais elles ont un point commun majeur, la répétition d’un geste qui devient forme et qui fonde l’œuvre dans sa continuité. Ainsi l’on peut voir au premier abord la recherche d’une écriture singulière, comme une signature qui donnerait à chaque production une identité repérable par l’identique, le conforme à un signe sans cesse répété. Une forme que l’on pourrait résumer à un trait empâté, presque boursouflé, qui s’accroche par joints et recouvrements chez Sophie Lavine et un tissage de traits tendus, griffures même, qui chercherait presque à retrouver la nature du support originel chez Pola Carmen. Toutes les deux auraient défini une forme qui deviendrait l’espace de leur action dans une répétition permanente, dans une recherche métaphysique de la peinture, avec le choix du plan et l’orthogonalité comme espace abstrait.

Pourtant, nous sentons bien que chacune des peintures entre excès et retrait construit une zone sensible d’appréhension visuelle et tactile toujours différente. Toute anomalie, toute différence singulière, devient une déviation par rapport à un modèle. Ce qui fonde la diversité et la recherche de leurs travaux, serait ces anomalies sauvages, « immaîtrisables » car inclassables, non-reproductibles de tableaux en tableaux.

C’est cette expérience de l’anomalie qui fait le regard devant leurs œuvres. Il ne s’agit pas seulement de regarder avec le plaisir rétinien de la couleur mais d’entrer dans les méandres des décisions et des hasards qui font qu’il y a quelque chose qui se passe là, dans le tableau. La Peinture et l’artiste qui, jour après jour, produit ces signes-images comme une expérience personnelle de sa propre vie.











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Collectif ATDS
Variations Plurielles
#22



Exposition du 30 mars au 9 avril 2016
Vernissage le vendredi 1er avril de 18h à 21h

A.T.D.S. est un collectif d'artites plasticiens qui a pris naissance à Boulogne-Billancourt il y a bientôt vingt ans avec pour volonté de créer, organoiser, gérer et diffuser une série d'évènements destinés à témoigner de leur existence créatrice dans les différents domaines que sont la peinture, la sculpture, la gravure, la photographie, l'écriture et récemment la musique. Les artistes qui le composent viennent d'horizons et de cultures différentes: Japon, Pologne, Norvège, France.









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The Drawing Collective - Paris 2016
#21




Exposition du 23 au 26 mars 2016
Vernissage le mercredi 23 mars de 18h à 21h

Le collectif de dessin "The Drawing Collective" est un espace virtuel qui permet à un groupe d'artistes plasticiens de partager leurs dessins, fruits d'une exploration individuelle.

Les artistes membres viennent de différentes parties du monde et représentent actuellement neuf pays répartis sur quatre continents. Leur travail est non-objectif et le dessin constitue une part importante de leur pratique d'atelier.

Les expositions dans les espaces réels, organisées dans différents pays ont pour but de rassembler leurs travaux.













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Le catalogue complet de The Drawing Collective
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José-Xavier Polet
Vous prendrez bien une pointe de cognition?
#20



Exposition du 16 au 19 mars 2016
Vernissage le mercredi 16 mars de 18h à 21h

José-Xavier Polet est un plasticien qui creuse un seul et unique sillon. On peut dire qu'il suit une seule ligne conceptuelle. Son discours, il le construit comme une divagation autour du thème de l'aléa, de l'accident, des tâches, d'un côté. De l'autre, il y a les lignes, la ligne du destin, expression et geste d'affirmation de l'individu au travers d'un parcours chaotique. La fracture est légère, presque naïve et s'inspire assez largement du taoïsme et des sciences cognitives.

A 68 ans, José-Xavier Polet est l'un des doyens de l'abstraction en France. Mais il plaît à dire que la peinture est un sport de vieux. Il explique à qui veut bien l'entendre que son travail, y compris ses installations, fait partie de l'abstraction narrative et d'une mouvance pré-cognitive. Il s'agit donc de raison, de déraison et des cinq sens. Trois trésors de la cognition qu'il convient de préserver coûte que coûte!









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Extraordinaires Objets de l'Ordinaire/2
#19

Exposition du 09 au 13 mars 2016




La collaboration entre Abstract Project et La Petite Rockette est explicitement liée à l’idée positive de valorisation par le travail et la poésie de l’artiste de biens de consommation absorbés dans le flux de l’hyper consommation vers l’hyper déchet. Les artistes qui exposent aux Extraordinaires Objets de l’Ordinaire proposent leurs œuvres aux regards des amateurs d’art mais aussi à la réflexion sur notre système et nos fonctionnements. Car produire une œuvre d’art avec un médium, des matériaux, c’est une des problématiques même de l’art. De Marcel Duchamp avec les ready made, aux artistes de l’Arte Povera en passant par Armand, les artistes n’ont pas le même rapport à l’objet et à son utilisation, sa réutilisation, son détournement.

Seunghwa Choi

Véronique Koalal

Anais Lelièvre

Federica Nadalutti

Ireneo Nicora

Hyunjung Lim


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70 ans Réalités Nouvelles [1/4]
#18



“Le gang de l’abstraction avant!” voilà comment Nicolas de Staël, voyait les peintres qui venaient au lendemain de la seconde guerre mondiale de re-créer le Salon des Réalités Nouvelles en 1946. Après une première ébauche en 1939, le salon renaissait autour de Sonia Delaunay, Nelly von Doesburg, Jean Dewasne, Auguste Herbin, Pevsner, Arp ... dans l’espoir de créer une nouvelle histoire au lendemain d’une période difficile où les français n’avaient pas eu tous l’héroïsme d’une Jeanne Bucher ou d’un René Gimpel ( tous deux galeristes et agents britanniques) ou de Hans Hartung (peintre abstrait français d’origine allemande engagé dans les Forces de la France Libre, grièvement blessé dans les Ardennes en 1945). Le salon est alors présidé et organisé par un marchand antiquaire Fredo Sidés, des galeries sont partenaires Collette Allendy, Denise René, Jeanne Bucher, Aimé Maeght, René Gimpel… des critiques sont des amis Michel Ragon, Michel Seuphor, Pierre Descargues, Frank Popper ou même Pierre Restany... L’abstraction est alors une aventure toujours au présent. Le salon se tient au musée d’art moderne de la Ville de Paris, et se projette en province et à l’étranger hors-les-murs.
Dès 1948 les tensions entre les membres et sociétaires sont telles que Sonia Delaunay excédée quitte le salon. La même année Herbin publie : son “Manifeste des Réalités Nouvelles”. L’abstraction sera : art abstrait, non-figuratif, non-objectif suivant son alphabet plastique, élaboré en 1942, sorte de machine Enigma à peinture où l’abstraction est définie comme un CODE. Les tensions redoublent. Soulages tempête, Hartung et d’autres réagissent. Exclusion. Anathème. Nervous Breakdown. “Non-objectif” ça veut dire quoi  ? affectif ? arbitraire? partial? partisan? passionné ? point de départ ? spéculatif ? subjectif ou tendancieux ?
Herbin tente alors un deuxième manifeste qui ne verra jamais le jour. Il lance un questionnaire pour trouver LA définition de l’abstraction :
« 1- Définitions de l’art abstrait et non figuratif. Théories et techniques.
2- Revendications particulières aux Réalités Nouvelles (expositions à l’étranger, achats de l’Etat, etc.etc.). Revendications professionnelles générales (révision des locaux professionnels, ateliers, etc...etc...).
3- Attitude à prendre par les Réalités Nouvelles devant les attaques injustifiées dont est l’objet l’art abstrait.
4- Suggestions et propositions diverses. »
Autant d’artistes autant de réponses et évidemment personne n’est d’accord !

Si Carmen Herrera se souvient, encore aujourd’hui,  émue du choc du salon et des remarques du jury de cette époque. Pour d’autres comme Yves Klein c’est la désillusion, son monochrome orange est refusé : pas assez abstrait ! Yves Klein dont les parents  Marie Raymond et Fred Klein  sont exposants aux RN, L’abstraction est aussi une histoire de familles ! En 1956, le critique et philosophe Charles Estienne attaque violemment le salon et porte le coup de grâce dans le contexte politique de l’époque dominé par l’opposition entre catholique et communiste. Herbin en difficulté abandonne la présidence.  Réalités Nouvelles devient Réalités Nouvelles/Nouvelles Réalités… Le salon augmente encore son nombre de participants… et passe à 400 !
En 1960, un jeune fonctionnaire, (proche du député et ministre Jacques Chaban-Delmas), Pierre Restany, réunit des proches d’Herbin et d’autres artistes de l’école de Nice dont Yves Klein sous le nom du Nouveau Réalisme…  Herbin meurt.

Le Salon des Réalités Nouvelles retrouve, alors, son nom… un collectif d’artistes est né !



avec la participation de :
David Apikian, Françoise Aubry, Emmanuel Ballangé, Joanick Becourt,
Jean-Pierre Bertozzi, Dominique Binet, Bernard Blaise, Carol-Ann Braun, Delnau, Olivier Di Pizio, Madeleine Ducau-Philibert, Michel-Jean Dupierris, Jacky Ferrand, Laurence Foglierini, Catherine Gaillard-Remontet, Nicole Guyhart, Hernan Jara, Sylvie Jojajuria-Dupierris, Erik Levesque, Sylvie Mary, Chantal Mathieu, Paola Palmero, Kevin Pinvidic, Adine Sagalyn, Roger Vilder

Exposition du 18 février au 5 mars 2016
de 14h à 19h
Vernissage le mercredi 17 février de 18h à 21h


(in)cohérences
#17



(in)cohérences réunit deux artistes aux univers différents sans que la logique de leurs démarches en soit altérée. Stan Van Steendam inscrit son travail dans une très grande proximité avec la nature, une nature primitive et tellurique, brutale et organique, tandis que Claudine Sallenave choisit de s'intéresser à ces matériaux de construction, produits industriellement à très grande échelle, peu coûteux, malléables, polyvalents, composés de dérivés chimiques, inaltérables et toxiques qui finiront dans une décharge. Ils développent leur logique en proposant des installations où se mêlent matériaux bruts, peinture, dessin, gestes : organisation âpre et compacte, évoquant la mémoire d'une nature primordiale durable pour l'un, exercice pour l'autre autour d'une découpe qui, se reproduisant de pièce en pièce, conduit à la dispersion et à la disparition.




Claudine Sallenave

Stan Van Steendam

Stan Van Steendam

Claudine Sallenave


Exposition du 3 février au 13 février 2016
de 14h00 à 19h00

 

Claude Lelong
#16




Exposition du 27 janvier au 30 janvier 2016

Claude LELONG développe une approche combinatoire, procédurale et perceptive. Il poursuit des investigations dans l’introduction d’une multiplicité de plans et transparences. Il propose de laisser voir la vie du tableau dans le temps, des schèmes initiaux aux complexités des compositions. Dans ses séries, il induit à chaque étape une proposition sur la perception, la lecture du tableau, les espaces suggérés et le tissage du vu et de l’entrevu. Une problématique « référentielle » rapprochant l’espace pictural d’un espace architectural est l’enjeu de ses dernières peintures.

Artiste, architecte DPLG, enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et à l’Ecole d’Architecture de Paris la Villette, Claude Lelong contribue aussi aux séminaires et travaux de recherche en sémiotique de l’espace (Paris et Urbino).